Ce sont les méthodes permettant d’avoir des relations sexuelles sans risque de grossesse. Ces méthodes sont aussi utilisables quand on a un diabète. Il est possible d’être enceinte dès le premier rapport sexuel. La fertilité est maximale à cet âge, dès les premières règles.
La contraception
Pourquoi une contraception ?
Pour éviter une grossesse chez une adolescente ou une femme qui désire avoir des relations sexuelles.
A qui parler de son besoin de contraception ?
- Au médecin traitant, au diabétologue : En consultation, l’adolescente peut aborder les questions qu’elle se pose sur les règles, la sexualité, la contraception et les maladies sexuellement transmissibles. Le médecin peut conseiller de rencontrer un(e) gynécologue ; ils travaillent souvent ensemble.
- Au gynécologue : On peut aller à cette consultation seule ou accompagnée. L’examen gynécologique est rarement effectué lors de la première visite. Il sera fait plus tard avec l’accord de l’adolescente.
- Aux soignants d’un centre de planning familial : C’est un lieu d’écoute, d’information et de consultation anonyme et gratuit.
- A l’infirmerie scolaire
- Aux parents
A savoir
- La consultation d’une adolescente est confidentielle, couverte par le secret médical.
- Une contraception peut être prescrite à une mineure sans autorisation parentale.
- Elle peut être donnée gratuitement à une mineure au centre de planning familial.
Quelle contraception ?
La contraception doit être facile à utiliser, toujours efficace et sans risque pour la santé de l’adolescente ou de la femme. Elle concerne aussi le partenaire. Le préservatif, seul, ne garantit pas une contraception efficace à 100%. Il faut donc l’associer à une pilule contraceptive.
Le préservatif masculin
C’est la seule méthode efficace de protection contre les maladies sexuellement transmissibles (Sida, Chlamydiae, Hépatites B et C, Syphilis). Il est disponible dans les distributeurs, dans les supermarchés et en pharmacie. Attention, il doit être bien utilisé pour être efficace. Le préservatif, seul, ne garantit pas une contraception efficace à 100%. Il faut donc l’associer à une pilule contraceptive.
Les pilules contraceptives
Les pilules contraceptives peuvent être utilisées quand on a un diabète. Elles contiennent des hormones, oestrogènes et/ou progestatifs, du même type que les oestrogènes et la progestérone produits par les ovaires. Elles empêchent la fécondation et l’implantation de l’œuf dans l’utérus.
Les pilules oestro-progestatives
Elles associent des œstrogènes et des progestatifs. Plusieurs types existent avec des dosages et des durées différents :
- Certaines sont prises 21 jours sur 28 avec une interruption de 7 jours entre deux plaquettes.
- D’autres sont prises de façon continue ; cette régularité diminue le risque d’oublis.
Leur efficacité est proche de 100%.
Les pilules progestatives pures
Elles ne contiennent que des progestatifs à très faibles doses. Elles sont prescrites lorsque les oestrogènes sont déconseillés.
La surveillance de la contraception par pilule
Attention, pour être efficaces, elles doivent être prises tous les jours, à la même heure. Certaines pilules contraceptives sont remboursées, d’autres pas. Le médecin choisira celle qui est la plus adaptée.
Trois mois après la première prescription, une visite chez le médecin permet de vérifier que la pilule est bien choisie, bien utilisée et bien tolérée. Une prise de sang peut être effectuée pour vérifier le niveau du cholestérol et des triglycérides.
Chez une adolescente qui a un diabète, une pilule oestro-progestative minidosée est généralement proposée. La pilule ne modifie pas l’équilibre du diabète. La pilule ne fait pas grossir, n’entraîne pas d’acné et ne fait pas pousser les poils. La pilule n’évite pas les maladies sexuellement transmissibles. On doit aussi utiliser un préservatif pour les éviter. Associer tabac et pilule accroît considérablement le risque de maladie cardio-vasculaire, et plus encore si le diabète n’est pas équilibré.
Le stérilet
C’est un dispositif que l’on met dans l’utérus pour empêcher l’implantation de l’œuf. On ne l’utilise pas habituellement chez l’adolescente, sauf si les pilules ou les autres méthodes sont mal tolérées ou contre-indiquées.
L’implant
L’implant est un petit bâtonnet (4 cm de long, 2 mm d’épaisseur), flexible, placé sous la peau du bras. Il contient des progestatifs et est efficace pendant 3 ans.
La contraception d’urgence
C’est une contraception de rattrapage, dite « pilule du lendemain ». Elle est à prendre le plus tôt possible après le rapport, en cas d’absence de pilule, d’oubli de pilule ou de rapport non ou mal protégé (rupture de préservatif …).
Deux formes de contraception d’urgence :
- NorlevoR : doit être pris dans les 24 heures suivant le rapport et au plus tard dans les 3 jours.
- EllaoneR : doit être pris le plus tôt possible et au plus tard dans les 5 jours.
L’efficacité de la contraception d’urgence n’est pas totale. Elle est remboursée par la Sécurité Sociale sur prescription.
On peut l’obtenir à la pharmacie sans ordonnance et sans accord parental, de façon anonyme et gratuitement pour les mineures. On peut également l’obtenir auprès de l’infirmière scolaire ou dans les centres de planning familial. Il est utile d’avoir une boite à disposition, même en cas de prise d’une pilule contraceptive.
Il s’agit d’une procédure qui doit rester exceptionnelle.
L’anneau vaginal
L’anneau vaginal contient des oestrogènes et des progestatifs. Il est proposé avec les mêmes critères que les pilules oestro-progestatives. L’anneau vaginal limite les oublis mais n’est pas remboursé. En cas de retard de règles après un rapport sexuel, il faut consulter sans délai.
Attention ! Le délai légal pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) est de 14 semaines après le 1ère jour des dernière règles.