L’arrivée du diabète dans une famille peut bouleverser son organisation. Son impact tant sur la vie professionnelle des parents que sur le budget de la famille peut être important.

Les familles confrontées au diabète de l’enfant peuvent bénéficier de l’aide de l’état sous différentes formes et certaines conditions.

L’allocation journalière de présence parentale (AJPP)

Après le diagnostic du diabète, si votre médecin juge que votre présence aux côtés de l’enfant est indispensable, et que vous décidez d’arrêter ponctuellement votre activité professionnelle, certaines aides sont à votre disposition. En effet, la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) attribue selon certaines conditions une Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP ex APP).

L’A.J.P.P. s’adresse essentiellement à l’enfant très jeune, qui ne peut pas assurer ses soins. Il y a donc une prise en compte de la répercussion familiale du diabète, en particulier dans les périodes d’hospitalisation, et le temps d’organiser la garde du jeune enfant avant sa première scolarisation.

Les conditions

Le médecin qui suit le jeune enfant avec un diabète doit certifier la nécessité d’une présence soutenue d’un parent auprès de l’enfant.

Le droit à l’AJPP est soumis à un avis favorable du contrôle médical de l’Assurance maladie dont dépend votre enfant. Vous devez fournir un certificat médical détaillé, établi par le médecin qui suit votre enfant.

Dans le cas où vous souhaiteriez arrêté de travailler : si vous êtes salarié, vous devez bénéficier d’un congé de présence parentale. Vous devez en faire la demande auprès de votre employeur. Cependant, si vous êtes au chômage indemnisé, dès que vous bénéficierez de l’AJPP, le paiement de vos allocations de chômage sera automatiquement suspendu à la demande de la CAF. Si vous êtes au chômage non indemnisé, vous ne pouvez pas bénéficier de l’AJPP.

La durée

Il s’agit d’un « compte crédit jours » de 310 jours ouvrés maximum, qui peuvent être utilisés par période de 6 mois renouvelable dans la limite de 3 ans. Chaque journée est indemnisée par l’A.J.P.P.

Le montant

Il vous sera versé autant d’allocations journalières que de jours d’absence pris dans la limite de 22 allocations par mois. Le montant de l’allocation journalière varie selon votre situation familiale.

Prestation de compensation du handicap PCH)

La Prestation de Compensation du Handicap est une aide personnalisée destinée à financer les besoins liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées.

La PCH est délivrée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) opérant dans les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH).

La prestation de compensation est une aide financière, versée par le conseil général, destinée à financer les besoins liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées. Son attribution est personnalisée.

Le premier point est bien entendu l’acceptation du terme d’handicap pour son enfant. Cet adjectif qui peut sembler anodin pour un individu non concerné est bien souvent douloureux, dérangeant, perturbant ou surprenant pour les parents touchés par la maladie.

La demande est adressée à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) puis soumis à la Commission des Droits et de l’Autonomie (CDA).

Vous pouvez vous faire aider par le CCAS de la mairie, l’assistante sociale de l’hôpital ou la direction de l’action sociale du conseil général.

Comment en bénéficier ?

Pour bénéficier d’une allocation, il faut que le handicap soit supérieur à 50%. Elle est indépendante des ressources. En application de barèmes, l’allocation ne peut être attribuée que si le diabète est déséquilibré (ex : Hypoglycémies fréquentes) attesté par le diabétologue qui suit l’enfant.

Des compléments à cette allocation permettent de compenser les conséquences du diabète sur la vie quotidienne. Cependant, il faut pouvoir apporter des «preuves» de cette nécessité :

  • Être dans l’obligation d’embaucher quelqu’un au moins huit heures par semaine ou avoir dû diminuer son temps de travail de la même valeur,
  • Avoir eu des frais liés à la maladie (chiffres disponibles auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées MDPH).

Quand il y a un refus de la part de la CDAPH, il ne faut pas hésiter à faire un recours en notifiant (à nouveau, si cela a déjà été fait) les conséquences du diabète sur la vie au quotidien.