Le diabète n’empêche de tomber malade, ou de devoir subir une intervention chirurgicale. En revanche il doit être pris en compte et parfois, nécessite certaines adaptations pour les soins médicaux.

Vaccinationsvaccin-01

Le diabète n’est pas une contre-indication aux vaccinations. L’enfant qui a un diabète doit donc être vacciné comme les autres.

Calendrier vaccinal

Voir le calendrier vaccinal édité par l’INPES : ici

Le vaccin anti-grippal

Comme toute maladie fébrile, la grippe risque de déséquilibrer le diabète. C’est la raison pour laquelle le vaccin est pris en charge par la Sécurité Sociale, pour les enfants ayant un diabète.

Le risque de grippe n’est pas plus élevé chez l’enfant avec un diabète que chez les autres. La vaccination est à discuter avec votre médecin.

Les autres vaccins

Les indications des autres vaccins ne sont pas différentes de celles des autres enfants.

Méningocoque – Typhoïde – Hépatite A – Fièvre jaune.

Médicaments

Tous les médicaments sont compatibles avec l’insuline, car on a tous de l’insuline dans le corps: l’insuline du pancréas ou l’insuline que l’on s’injecte.

Cependant, certains médicaments font monter la glycémie.

Les sirops

La plupart des sirops contiennent du sucre. Si un médicament existe sous plusieurs présentations, le médecin prescrit le moins sucré ou celui qui contient un édulcorant (Aspartam …).

Si on doit utiliser un sirop sucré, il est préférable de le prendre au cours du repas. Une cuillère-mesure de sirop apporte environ 5 grammes (un morceau) de sucre.

D’autres médicaments

D’autres médicaments provoquent une élévation de la glycémie (exemple : corticoïdes …). Ils ne sont pas d’usage courant, mais ils peuvent être indispensables. Pendant toute la durée de ce traitement, les analyses doivent être plus fréquentes.

On adapte les doses d’insuline aux résultats des analyses. Ne pas hésiter à demander conseil au diabétologue.

Soins dentaires

Pourquoi prendre soin de ses dents ?

Chez toute personne, l’hygiène buccale a pour but d’éviter les caries, les infections de la dent et les maladies du parodonte (la gencive et l’os qui entourent les dents).

Chez l’enfant qui a un diabète, les caries ne sont pas plus fréquentes si la glycémie est bien équilibrée. Mais le diabète mal équilibré accroît le risque de maladies des dents et surtout de la gencive. Les infections dentaires peuvent déséquilibrer le diabète.

Que faire ?

  • Se brosser les dents après chaque repas.
  • Consulter le dentiste au moins une fois par an.
  • Le médecin ou le dentiste peuvent recommander de prendre du fluor.

Pour les soins habituels chez le dentiste.

  • Informer le dentiste de l’existence du diabète, pour qu’il évite les rendez-vous en fin de matinée (risque plus grand d’hypoglycémie) et qu’il veille à ce que les séances soient courtes.
  • Faire l’insuline et manger comme d’habitude.
  • Avoir du sucre sur soi, comme d’habitude.
  • Il n’y a pas de contre-indication à l’anesthésie locale.

Pour les soins sous anesthésie générale

Se reporter à « Interventions chirurgicales » ci-dessous

Examens médicaux particuliers et interventions chirurgicales

Que faire quand on doit rester à jeun

Pour une prise de sang, un examen médical sans anesthésie générale (fibroscopie, scanner …), il faut :

Informer de l’existence du diabète et demander à passer le plus tôt possible ;

Pour un jeûne de courte durée (moins de 2 heures), faire l’injection d’insuline après l’examen, à la même dose que d’habitude, et manger.

Pour un jeûne plus long (plus de 2 heures), la dose d’insuline est à adapter, en fonction de l’heure et du type de l’examen ; demander conseil au diabétologue.

En cas de traitement par pompe à insuline, maintenir le débit de base pendant la durée de l’examen et reprendre les bolus en même temps que l’alimentation. S’il s’agit d’un examen en résonance magnétique (IRM), la pompe doit être retirée. La déconnecter le temps de l’examen ou utiliser un schéma de remplacement transitoire, au stylo ou à la seringue.

Que faire pour une anesthésie générale

Lors de la consultation de pré-anesthésie, discuter des détails concernant le diabète avec le médecin anesthésiste.

Le jour de l’intervention :

  • Il faut être à jeun, mais l’injection d’insuline reste nécessaire.
  • Du sérum glucosé peut être perfusé, jusqu’à la reprise de l’alimentation.
  • La glycémie est mesurée fréquemment.

Si l’anesthésie est courte, l’insuline d’action prolongée peut être injectée par voie sous-cutanée en diminuant beaucoup la dose. Le repas est précédé d’une injection d’insuline d’action rapide.

Si l’anesthésie est longue, l’insuline est administrée par voie veineuse. La quantité d’insuline est adaptée au fur et à mesure, aux résultats des glycémies.

En cas de traitement par pompe à insuline, il faut maintenir le débit de base pendant la durée de l’intervention et du jeûne et reprendre les bolus en même temps que l’alimentation.

Pour une intervention chirurgicale d’urgence

Pour une intervention chirurgicale d’urgence, il est fréquent, dans ces circonstances, que la glycémie soit élevée. Il est important d’avoir toujours sur soi la carte « J’ai un diabète » et de signaler le diabète au médecin, en précisant les doses habituelles d’insuline et l’heure de la dernière injection.

L’intervention se déroule, comme lorsqu’elle est préparée à l’avance, sous perfusion de glucose et d’insuline, avec surveillance régulière de la glycémie.

En cas de traitement par pompe, l’insuline ne doit jamais être arrêtée. En attendant l’intervention et la pose d’une perfusion :

  • soit laisser la pompe fonctionner avec le débit de base
  • soit revenir à un traitement par injections sous cutanées multiples ou par insuline intraveineuse.

Demander que le diabétologue soit contacté pour avis.