L’activité physique est conseillée, car elle favorise le bien-être et peut améliorer le contrôle du diabète.

L’enfant peut pratiquement faire tous les sports et même pratiquer le sport à haut niveau.

>Le sport rend nécessaire l’adaptation des doses d’insuline et de l’alimentation.

-En général, il faut diminuer la dose d’insuline correspondant à la période d’activité et suivant l’activité.

-Il faut manger plus si l’exercice n’est pas prévu ou si son intensité le justifie.

> Enfin, il faut toujours avoir avec soi du sucre et une collation.

Pourquoi en parler ?

  • L’activité physique fait partie de la vie de tous les jours. L’activité physique ne se limite pas au sport, le jeu en fait partie.
  • Le diabète n’empêche pas de faire du sport, il existe de nombreux champions, dans différents domaines, qui ont un DT1 et ont fait de belles carrières.
  • L’activité physique a un effet bénéfique sur l’épanouissement et peut améliorer l’équilibre du diabète.
  • De plus, l’activité physique est un des facteurs qui fait varier la glycémie. Le traitement (doses d’insuline et/ou alimentation) a besoin d’être adapté à l’activité physique.

 

C’est en connaissant mieux le fonctionnement du corps et en faisant des expériences qu’on apprend à faire du sport avec un diabète.

 

Le sport :

 

  • peut améliorer l’équilibre du diabète,
  • augmente la masse musculaire et aide à éviter le surpoids,
  • améliore la condition physique et le bien-être,
  • diminue le risque de maladies cardio-vasculaires.
Quel sport pratiquer ?

Lorsque l’on a un diabète, on peut pratiquer presque tous les sports.

L’important est de se faire plaisir.

On choisit donc l’activité physique que l’on aime, comme tout le monde !

 

Ca peut-être :

-des activités quotidiennes : marche…

-des activités de loisirs : jeux…

-des activités sportives : individuelle ou en équipe.

 

Ces activités peuvent être pratiquées :

-à la maison,

-entre amis,

-à l’école,

-en club, en compétition

 

Certains sports nécessitent des précautions particulières parce qu’ils sont potentiellement dangereux en cas d’hypoglycémie : deltaplane, parapente, parachutisme, alpinisme (sauf varappe sur un rocher école), voile en solitaire, sports mécaniques (auto, moto).

 

Pour la plongée sous-marine :

-En apnée : elle a toujours pu être pratiquée.

-Avec bouteilles : les jeunes peuvent être accueillis dans les clubs de plongée, mais avec l’obligation de respecter toutes les règles spécifiques : Voir le site Diabète & Plongée

 

 

Sport et glycémie

Le plus souvent, l’exercice physique fait baisser la glycémie pendant le sport et surtout dans les heures qui suivent le sport.

Des précautions permettent d’éviter l’hypoglycémie :

-Diminuer les doses d’insuline

-Adapter l’alimentation

-Contrôler la glycémie, avant le sport pour savoir d’où on part et après pour savoir si la dose a été corrigée de façon correcte, pourquoi pas à la mi-temps.

 

Il est important de noter dans le carnet le sport pratiqué, la dose d’insuline, les collations prises, les glycémies.

Il faut être d’autant plus attentif au début du diabète, quand on commence une nouvelle activité physique dont on ne connaît pas les effets.

Peu à peu, on fait sa propre expérience et on apprend, par ses propres réactions, à faire les ajustements nécessaires, en s’aidant des conseils de l’équipe médicale.

 

Sport et Hyperglycémie
Dans certains cas, l’exercice physique peut faire monter la glycémie.
Pourqoi ?
Le stress (excitation, concentration, engagement) occasionné par certains sports (ex : sports d’équipe…) ou certaines pratiques (ex : compétition …) provoque une poussée d’adrénaline qui fait monter la glycémie.
  • Si, avant l’exercice, la glycémie n’est pas élevée, l’hyperglycémie sera transitoire. Attention, la glycémie risque quand même de baisser dans les heures qui suivent, elle doit donc être surveillée.
  • Si, avant l’exercice, il y a une hyperglycémie (> 2,5 g/l) avec une cétose (cétonurie positive ou cétonémie élevée), l’exercice peut aggraver à la fois l’hyperglycémie et la cétose.

 

ATTENTION !

Ne pas commencer un exercice physique si on retrouve une hyperglycémie avec cétose.

Corriger l’hyperglycémie avec cétose avec des suppléments d’insuline d’action rapide (cf Hyperglycémie avec cétose).

L’exercice ne remplace pas l’insuline.

En pratique : que peut-on faire ?

I-En cas d’activité de courte durée ou d’intensité faible à modérée

→ Il n’est pas nécessaire de modifier les doses d’insuline

 

II-Avant une activité physique prévue intense ou de plus d’une heure

Plusieurs actions sont possibles.

1-Choisir le site d’injection adapté

  • Ne pas injecter l’insuline dans une zone qui va participer de façon importante à l’activité musculaire.
  • En général, préférer l’injection dans le ventre.
  • Faire l’injection dans la même zone si les mêmes activités se répètent.
L’activité musculaire augmente le débit sanguin dans la zone musculaire active, ce qui rend l’action de l’insuline (au niveau du foie et au niveau des muscles) plus rapide et plus forte, si elle est injectée dans cette zone. Cela augmente le risque d’hypoglycémie.

 

2-On peut diminuer la dose d’insuline correspondant à la période où l’exercice est prévu.

  •  Cette diminution sera fonction de l’heure, du type d’activité, de son intensité et de sa durée.
  • Elle sera à moduler en fonction de l’expérience acquise.

 

Moment de la journéeLe matin, juste après le petit-déjeunerEn fin de matinéeL’après-midiEn fin d’après-midiEn soirée
Basal/bolus par injectionsBaisser l’insuline rapide du matinBaisser l’insuline rapide du midiBaisser l’insuline rapide du goûterBaisser l’insuline rapide du soir
Basal/bolus par pompeIdem au schéma basal/bolus par multi-injections avec en plus la possibilité
de déconnecter la pompe ou de diminuer le débit de base pendant l’activité
et éventuellement après l’activité
Schéma 2 injectionsBaisser l’insuline d’action rapide du matinBaisser l’insuline d’action intermédiaire du matinBaisser l’insuline d’action rapide du soir

 

> Si l’on a froid (sports nautiques, sports de montagne, sports en extérieur l’hiver) on dépense plus d’énergie, il faut donc baisser plus les doses d’insuline.

À partir de ses propres réactions, on apprend à faire les ajustements nécessaires, en s’aidant des conseils de l’équipe médicale.

 

3-On peut aussi choisir d’augmenter les apports en glucides

On augmente les glucides du repas précédent si l’activité physique est prévue juste après le repas.

 

4-On peut aussi consommer un aliment glucidique avant le sport

En particulier si la glycémie est trop basse.

 

5-La mesure de la glycémie avant l’activité physique est conseillée

  • Si glycémie < 70 mg/dl ou signes d’hypoglycémie : prendre du sucre et une collation.
  • Si glycémie entre 70 mg/dl et 120 mg/dl : prendre une collation.
  • Si glycémie entre 120 et 250 mg/dl : débuter le sport sans collation.
  • Si glycémie > 250 mg/dl : rechercher de l’acétone.

 

En cas d’acétone positive : ne pas faire de sport tant que l’hyperglycémie avec cétose persiste.
Dans ce cas, le sport aggrave la situation.
->En situation de manque d’insuline, le muscle ne peut pas correctement capter le glucose
et l’élévation des hormones de stress liée au sport augmente encore plus la quantité de glucose et de corps cétoniques dans le sang.

 

Spécificités pour les pompes à insuline

La pompe est compatible avec la plupart des activités physiques.

Il faut prendre en compte la possibilité ou non de porter la pompe pendant l’exercice.

Différentes situations sont possibles :

• Selon le type de sport

Par exemple, si judo ou piscine : déconnecter la pompe au maximum 2 heures.

• Selon le type d’effort

Si endurance, diminuer le débit de base de 20 à 50 % (débit de base temporaire – à débuter 30 à 60 minutes avant l’exercice, à maintenir pendant l’activité et après l’activité).

• Selon l’horaire par rapport au repas

Diminuer le bolus (de 30 à 50 %) et/ou diminuer le débit de base (débit de base temporaire) et/ou prendre un supplément de glucides.

• Selon la durée de l’effort

Si activité toute la journée : diminuer le bolus et le débit de base, toute la journée et la nuit suivante.

• Selon le degré de stress

Si épreuve de compétition, il est possible d’avoir une hyperglycémie importante (sécrétion d’adrénaline).

 

Après l’activité

  • En cas de déconnexion, lors de la remise en place de la pompe

Si glycémie > 250 mg/dl, il est possible de faire un bolus (50 % du débit de base non reçu.)

Par exemple, pour un débit de base de 0,5 UI/h, arrêté pendant 2 h, faire un bolus de 0,5 UI.

  • Si l’activité a lieu en fin d’après-midi

Il faut être attentif au risque d’hypoglycémie nocturne, les glycémies diminuant dans les heures qui suivent.

Utiliser un débit basal temporaire et/ou diminuer le bolus du dîner.

Faire une glycémie au coucher : si < 120 mg/dl, prendre une collation.

A l’école

  • Le diabète ne justifie pas une dispense d’EPS à l’école.
  • Prévenir le moniteur d’éducation physique.
  • Avoir toujours du sucre : morceaux de sucre emballés individuellement, ou équivalent adapté au sport (voir la section« Hypoglycémie ») et une collation à proximité.
Une heure de natation de 9 à 10h

Deux heures de course d’endurance de 14 à 16 h

Deux heures d’entraînement de natation de 16 à 18 h

Match de football le samedi après-midi de 14 à 17 h

Une randonnée de VTT sur une journée

  • Diminuer le bolus / dose d’insuline rapide du petot-déjeuner. Faire l’injection dans le ventre.
  • Faire une glycémie avant de commencer pour adapter la prise de collation en fonction du résultat.
  • Emporter une collation supplémentaire, en cas de besoin.
  • Diminuer la dose du bolus / d’insuline rapide du déjeuner.
  • Si schéma par injection : faire l’injection du midi dans le bras ou le ventre
  • Pas de modification des doses d’insuline du midi.
  • Prendre un goûter.
  • Si tendance à l’hypoglycémie : prévoir une collation ou une baisse de l’insuline du goûter.
  • Si tendance à l’hyperglycémie : goûter précédé d’une injection ou d’un bolus.
  • Baisser la dose d’insuline d’action rapide de midi. Faire l’injection dans le ventre ou le bras.
  • Prendre une collation à la mi-temps (exemple : une barre de céréales).
  • Goûter à 17 heures.
  • Baisser la dose d’insuline du goûter.
  • Vérifier la glycémie après le match, avant le dîner et à 22 heures.
  • Baisser aussi la dose d’insuline rapide du soir, d’après les expériences antérieures.
  • Diminuer le bolus / dose d’insuline rapide du matin et de midi ou le débit de base de la pompe. Faire l’injection dans le ventre ou dans le bras.
  • Contrôler la glycémie à midi, à 16 heures et avant le dîner.
  • Prendre une collation, environ toutes les heures.
  • Penser à boire régulièrement pendant le sport.
  • Diminuer le bolus/ dose d’insuline rapide du dîner ou utiliser le débit de base temporaire.
  • Contrôler la glycémie vers 22 heures.