Le diabète de type 1 est la conséquence d’une carence en insuline, une hormone vitale, due à la destruction des cellules du pancréas, par un mécanisme auto-immun.

  • Le système immunitaire (qui nous défends contre les microbes) se trompe de cible et attaque les cellules propres de la personne.
  • On ne connait pas précisément la cause du déclenchement de cette destruction. Il faut un terrain génétique particulier mais pas seulement, il faut également un facteur « environnemental » qui va enclencher le processus.
  • Aujourd’hui le diabète de type 1 ne se guérit pas mais se soigne grâce à l’administration d’insuline, par stylo ou pompe à insuline.

Devant ces signes caractéristiques du diabète de type 1 : il faut consulter un médecin le plus rapidement possible ou aller aux urgences.

En savoir plus :

Ces signes sont ceux de l’hyperglycémie qui apparaissent lorsque la quantité d’insuline produite par le pancréas ne permet plus de maintenir la glycémie à un niveau normal.

  • Quand l’hyperglycémie devient importante et permanente, le glucose apparaît dans l’urine (normalement, on n’a pas de glucose dans l’urine) : c’est la glycosurie.
  • Quand la glycosurie devient très importante (plusieurs centaines de grammes par jour), le rein doit éliminer beaucoup d’eau pour diluer le glucose dans l’urine : l’enfant urine beaucoup et souvent, se lève souvent la nuit, refait pipi au lit.
  • En perdant beaucoup d’eau, le corps se déshydrate : l’enfant a très soif, perd du poids et est fatigué.

 

Les risques de ne pas réagir devant ces signes

Si le traitement par l’insuline n’est pas débuté à ce stade, le pancréas s’épuise et la production d’insuline s’effondre.

L’organisme libère alors ses réserves de graisses avec lesquelles il fabrique des substances appelées acides cétoniques qui s’élèvent dans le sang (cétonémie) et passent dans l’urine (cétonurie) : c’est la cétose.

La cétose s’aggrave rapidement et entraîne une élévation du degré d’acidité dans le sang (acidocétose) qui se manifeste par : des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements, une respiration rapide, et peut aboutir au coma acidocétosique qui met la vie en danger.

 

Une prise en charge à l’hôpital et la mise en place d’un traitement par insuline sont urgents.


L’acidocétose est la complication majeure au moment du diagnostic du diabète de type 1.

  • Elle peut mettre la vie de l’enfant en danger.
  • L’acidocétose est essentiellement due à un retard au diagnostic parce que :

-les signes de l’hyperglycémie ne sont pas connus ;

-l’urgence à débuter le traitement par l’insuline n’est pas connue.

→ L’AJD tient un observatoire depuis 2009 sur le parcours des enfants et adolescents au moment du diagnostic du DT1.

 

Que nous dit cet observatoire ?

1ère étape : l’état des lieux 2009-2010

Cet observatoire national démarre le 14 novembre 2009.

Il implique 149 services hospitaliers de pédiatrie qui transmettent 1290 dossiers de diagnostic chez les enfants de moins de 14 ans, qui sont analysés.

    • Pour cette population : 26 % de diagnostic chez les moins de 4 ans, 34 % entre 5 et 9 ans, et 40% entre 10 et 14 ans.
    • Les signes révélateurs identifiés par les familles sont : la polyuro-polydipsie dans 97% des cas, l’énurésie dans 35% (50% avant 5 ans).
    • Dans 60% des cas, ces symptômes étaient présents depuis plus de 2 semaines, avant la prise en charge hospitalière.
    • 44 % des enfants arrivent à l’hôpital en état d’acidocétose (pH<7,30), dont 15% avec une forme sévère, et donc un danger vital.

 

2nde étape : les effets d’une campagne nationale 2010-2013

Le 14 novembre 2010, l’AJD lance une campagne nationale visant le grand public et les médecins libéraux.

Son objectif : sensibiliser le grand public aux signes évocateurs du DT1 que sont la soif intense, les urines fréquentes et l’énurésie, ET alerter les médecins sur l’urgence à la prise en charge hospitalière.

Cette campagne s’appuie sur des spots TV et radio, des articles dans la presse grand public, de l’affichage, une communication ciblée vers les médecins généralistes et pédiatres libéraux.

Les effets de cette campagne sont marqués par un effet dès la première année qui va se poursuivre jusqu’en 2013 grâce à des actions répétées.

On atteint ainsi :

  • Une diminution du taux d’acidocétose qui passe de 43,9% en 2009 (avant la campagne) à 33,3% en 2013
  • Une diminution de l’acidocétose sévère de 14,8% à 10,4%, avec une baisse plus importante chez les plus jeunes.

 

3ème étape : et après ? 2014-2023

Des actions locales ont été poursuivies les années suivantes auprès du grand-public et/ou des médecins généralistes, mais le taux d’acidocétose et d’acidocétose sévère ont réaugmentés pour atteindre les chiffres de 2009, voir les surpasser.

 

 

 

L’AJD s’engage pour les années 2023-2024 a relancé une campagne médiatique

afin de modifier ces conditions de diagnostic et éviter que les enfants arrivent dans des conditions d’urgence vitale à l’hôpital.

Diagnostic du DT1 en France – Observatoire AJD-2022
146
Nombre de services de pédiatrie impliqués
1770
Nombre de cas analysés
54 %
Proportion de garçons diagnostiqués
24 %
Proportion d’enfants de moins de 4 ans diagnostiqués
46.4 %
Taux d’acidocétose au diagnostic
17.1 %
Taux d’acidocétose sévère au diagnostic