L’hyperglycémie, c’est avoir une glycémie trop haute. Lorsque la glycémie dépasse 250 mg/dl (14 mmol/L), cela nécessite la recherche des corps cétoniques. Leur présence traduit un manque d’insuline ; c’est une situation à risque. Lors d’un traitement par pompe à insuline, le risque d’hyperglycémie avec cétose est plus fréquent et évolue rapidement vers l’acidocétose en l’absence de traitement adapté.
Attention : DANGER
Manque d’insuline si :
- Hyperglycémie > 250 mg/dl + cétonémie > 0,5 mmol/L
- Hyperglycémie > 250 mg/dl + cétonurie (1 croix ou plus) + glycosurie (2 croix ou plus)
Quels sont les signes de gravité ?
Les signes de cétose sont :
- douleurs abdominales, nausées, vomissements ;
- dans certains cas, il n’y a pas ou très peu de signes cliniques.
Ces signes s’accompagnent le plus souvent des signes d’hyperglycémie :
- besoin fréquent d’uriner avec levers la nuit et/ou énurésie (« pipi au lit ») chez le petit enfant ;
- soif importante.
Dans tous les cas : qu’il y ait des signes ou qu’il n’y en ait pas, il faut agir rapidement pour éviter que l’hyperglycémie avec cétose n’évolue vers l’acidocétose.
Qu’est-ce-qui peut arriver ?
Les signes d’acidocétose (l’acidocétose est une complication grave de l’hyperglycémie avec cétose) :
- douleurs abdominales, vomissements,
- respiration rapide, gêne respiratoire,
- somnolence, fatigue intense, troubles de la conscience, coma.
L’apparition d’un de ces signes nécessite une hospitalisation d’urgence, car c’est grave !
Il faut quelques heures pour que l’hyperglycémie avec cétose évolue vers l’acidocétose. On a donc le temps de l’éviter si on sait exactement quoi faire.
Comment éviter l’hyperglycémie avec cétose ?
Connaître les causes
Le plus souvent, c’est un manque d’insuline :
- injections interrompues, par erreur ou parce que l’enfant ne s’alimente pas ;
- injection(s) oubliée(s), volontairement ou non ; doses d’insuline très insuffisantes ;
- pour les patients traités par pompe à insuline, cathéter déconnecté.
Parfois, c’est dû à l’augmentation brusque des besoins en insuline : maladie infectieuse avec une forte fièvre, déshydratation, urgence chirurgicale…
Que faire ?
- Ne jamais interrompre les injections d’insuline, même si l’alimentation est impossible.
- Rechercher l’acétone si la glycémie est supérieure à 2,5 g/l.
- Ne pas hésiter à demander conseil au diabétologue, en cas de maladie infectieuse ou de problème alimentaire (vomissements) …
Comment l’expliquer ?
Un enfant non-diabétique, surtout un petit enfant peut avoir de l’acétone dans les urines (sans glycosurie, bien sûr), souvent au réveil, s’il n’a pas bien mangé (cétose de jeûne).
L’hyperglycémie quand on porte une pompe à insuline
Le traitement par pompe utilise uniquement de l’insuline d’action rapide (presque toujours un analogue). Les bolus correspondent aux injections de rapide avant les repas. Le débit de base remplace les insulines d’action prolongée.
En cas de problème d’apport d’insuline (incident au niveau de la tubulure ou du cathéter, mauvais fonctionnement de la pompe …), il n’y a pas de réserve sous-cutanée d’insuline : la glycémie et la cétonémie s’élèvent donc très vite (cétose), ce qui peut aboutir à une acidocétose en quelques heures (par exemple, la nuit après obstruction du cathéter).
Le risque d’acidocétose est donc plus élevé avec le traitement par pompe qu’avec un traitement au stylo ou à la seringue.
Pour prévenir l’acidocétose
- Surveiller la glycémie au moins 4 fois par jour (dont au moins une mesure en début de nuit), plus souvent en cas de doute sur le fonctionnement de la pompe.
- Contrôler la glycémie 1-2 heures après un changement de cathéter.
- Détecter rapidement les incidents au niveau du cathéter ou de la tubulure, sans attendre les alarmes de la pompe (peu sensibles du fait des faibles débits utilisés chez les enfants, surtout chez les plus jeunes) :
- Chercher la cétose (cétonémie ou à défaut cétonurie) si la glycémie est supérieure à 2,5 g/l,
- Vérifier tout le circuit de la pompe jusqu’à la peau.
Les consignes données ci-après sont très importantes pour pouvoir utiliser la pompe de façon efficace et sans risques. Le non respect de ces consignes peut être un motif d’arrêt du traitement pour des raisons de sécurité.
Que faire en cas d’hyperglycémie > 2,5g/l
Lorsque l’hyperglycémie est supérieure à 2,5 g/l, il faut rechercher la cétose (cétonémie ou cétonurie).